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Une entreprise de collecte de déchets médicaux en plein essor pendant la crise

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24
novembre
Par Guylain de La Théardière
Depuis vingt-cinq ans, La Collecte Médicale gère les déchets à risques infectieux. Cette entreprise familiale, créée par le Mayennais Patrice de La Théardière, est basée à Châteaubourg (Ille-et-Vilaine). Une activité en pleine expansion, mise en lumière par la crise sanitaire.


« Notre métier, c’est de prendre soin des professionnels qui soignent. » Depuis septembre 2020, Blandine de La Théardière a repris, avec ses frères et sœurs, l’entreprise familiale La Collecte médicale. Cette société se charge de récupérer, auprès des professionnels de santé, des déchets médicaux à risques infectieux : compresses, cotons, seringues…

« Nous sommes spécialisés dans les déchets dits diffus et ultra-diffus (hors hôpitaux et cliniques). Nous travaillons avec des infirmiers, médecins généralistes, spécialistes, Ehpad, vétérinaires, mais aussi avec le secteur de la beauté et du soin. » L’activité de La Collecte médicale, créée en 1995 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), tape dans l’œil de Patrice de la Théardière, originaire de Gennes-sur-Glaize (Mayenne). Il la duplique à Châteaubourg (Ille-et-Vilaine), pour couvrir la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie. En 2005, il rachète la société de Clermont-Ferrand puis, au fil des années, d’autres entreprises du secteur à Portes-lès-Valence (Drôme), Bordeaux, Nancy et récemment Paris.


870 tonnes de déchets par an


Aujourd’hui, La Collecte Médicale possède environ 30 000 clients dans toute la France. « Les professionnels de santé n’ont généralement pas le temps de s’occuper de ça eux-mêmes, précise Blandine de La Théardière. Quand ils s’abonnent, nous leur fournissons des contenants appropriés et un planning de collecte. » Les camions emmènent les déchets dans les centres de traitement, où ils sont éliminés sous 72 heures.

L’entreprise de soixante salariés gère 870 tonnes de déchets par an. Elle affiche, en 2020, un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros. Une activité en pleine expansion, notamment depuis le début de la crise sanitaire. « C’est particulièrement vrai dans les Ehpad, qui ont de nombreux cas avérés de Covid. Ça génère des collectes supplémentaires », mais également sur les sites de dépistage. Trois chauffeurs supplémentaires ont été embauchés pour répondre à la demande.

Par ailleurs, Blandine de La Théardière a créé, il y a trois ans, La Collecte du coiffeur, qui s’occupe des « déchets type rasoirs, tubes de coloration ou aérosols. »


Parmi les projets de l’entreprise, la volonté de développer une technologie de pointe qui permettrait d’optimiser les tournées, mais surtout l’ambition « de devenir le numéro un des déchets médicaux en France ».

Ouest-FranceÉmilie GINESTOU.

Publié le